Les érudits chrétiens reconnaissent les contradictions dans la Bible (partie 3 de 7) : Auteurs présumés du Nouveau Testament

par Misha’al ibn Abdullah (tiré du livre : What did Jesus really Say? (Quel était le véritable message de Jésus?))

Description: Contradictions trouvées par des érudits chrétiens dans les textes des présumés auteurs du Nouveau Testament.

Chaque évangile porte le nom de la personne à qui on l’attribue : l’évangile selon Matthieu, selon Luc, selon Marc et selon Jean.  On ne peut qu’en conclure que ces gens sont les auteurs des livres qui leur sont attribués.  Pourtant, ce n’est pas le cas.  Pourquoi?  Parce qu’aucune des quatre milles copies existantes ne porte la signature de son auteur.  On n’a donc que présumé qu’ils en étaient les auteurs.  Mais de récentes découvertes réfutent cette croyance.  Les textes eux-mêmes renferment des preuves démontrant que leurs auteurs présumés ne sont pas ceux que l’on croit.  Dans l’évangile selon Matthieu, par exemple :

« Jésus s’en alla.  En passant, il vit un homme installé au poste de péage.  Son nom était Matthieu.  Il lui dit : « Suis-moi! » Matthieu se leva et le suivit. »  (Matthieu 9:9)

Pas besoin d’être un génie pour comprendre que ni Jésus ni Matthieu n’a écrit ce verset.  On retrouve de tels passages un peu partout dans le Nouveau Testament.  Bien que plusieurs aient avancé que certains auteurs, parfois, écrivent à la troisième personne, il reste que les autres preuves à l’effet que les auteurs des évangiles ne sont pas ceux que l’on croit sont trop nombreuses pour que soit retenue cette hypothèse.

D’ailleurs, cette constatation ne se limite pas au Nouveau Testament.  Au moins certaines parties du Deutéronome ne proviennent ni de Dieu ni de Moïse.  Nous pouvons le constater dans le Deutéronome 34 :5-10, où l’on peut lire :

« Moïse, serviteur de l’Eternel, mourut là (…)  Dieu lui-même l’enterra dans la vallée de Moab (…)  Moïse était âgé de cent vingt ans quand il mourut (…)Au sein du peuple d’Israël, il n’a plus jamais paru de prophète comme Moïse avec qui l’Eternel s’entretenait directement… » 

Moïse a-t-il rédigé sa propre notice nécrologique?  Josué « parle », lui aussi, de sa propre mort dans Josué 24 :29-33.  Ce sont là des preuves écrasantes qui appuient l’assertion selon laquelle la majorité, sinon la totalité des livres de la Bible n’ont pas été rédigés par leurs auteurs présumés.

Les auteurs de la Version Standard Révisée affirment que l’auteur des « Rois » est « inconnu ».  S’ils avaient eu la certitude qu’il s’agissait de la parole de Dieu, ils la Lui auraient attribuée sans hésiter.  Mais ils préfèrent avouer, en toute honnêteté, que l’auteur est « inconnu ».  Alors si l’auteur est inconnu, pourquoi parler du livre de Dieu?   Pourquoi prétendre qu’il a été « divinement inspiré »?  Dans cette même Version Standard Révisée, les auteurs affirment que le livre d’Ésaïe est « principalement attribué à Ésaïe et certaines parties ont pu être écrites par d’autres ».  Dans l’introduction de l’Ecclésiaste, on peut lire : « Auteur : incertain, mais habituellement attribué à Salomon. »  Dans l’introduction du livre de Ruth : « Auteur non connu avec certitude, peut-être Samuel. », etc, etc.

Étudions d’un peu plus près un des livres du Nouveau Testament, le livre des Hébreux :

« L’auteur du livre des Hébreux est inconnu.  Martin Luther suggéra qu’Apollos de Césarée en était l’auteur…  Tertullien croyait que les Hébreux était une lettre de Barnabé…  Adolf Harnack et J.Rendel Harris supposèrent qu’il avait été écrit par Priscilla (ou Prisca).  William Ramsey suggéra Philippe comme auteur.  Cependant, il est traditionnellement admis que c’est Paul qui a rédigé les Hébreux…  Eusèbe de Césarée croyait aussi que l’auteur était Paul, mais Origène n’était pas tout à fait certain de son origine pauline. » [1]

Est-ce là ce que nous pouvons appeler un livre « inspiré de Dieu »?

En réalité, c’est Paul, et l’Église après lui, qui ont apporté les plus importantes modifications à la religion de Jésus (que la paix soit sur lui), et ce sont eux qui ont mis sur pied une vaste campagne de torture et de mise à mort de tous les chrétiens qui refusaient d’abandonner les enseignements des apôtres et d’adopter les doctrines de Paul.  C’est à ce moment que tous les évangiles furent détruits ou réécrits, à l’exception des quelques-uns qui satisfaisaient à la nouvelle voie tracée par Paul.  Le révérend Charles Anderson Scott a dit ce qui suit :

« Il est fort probable qu’aucun des évangiles synoptiques (Matthieu, Marc, Luc) n’existait dans la forme que nous leur connaissons avant la mort de Paul.  Si les documents [du Nouveau Testament] étaient disposés dans leur véritable ordre chronologique, les épîtres de Paul viendraient avant les évangiles synoptiques. »[2]

Cette affirmation est confirmée par le professeur Brandon, qui dit : « Les écrits chrétiens les plus anciens qui aient été préservés sont les lettres de Paul. » [3]

Dans la seconde moitié du deuxième siècle, Dionysius, l’archevêque de Corinthe, écrivait :

 « Comme les frères souhaitaient me voir écrire des épîtres, je me suis exécuté; mais les apôtres du diable y ont introduit toutes sortes d’éléments indésirables, modifiant des mots et en ajoutant d’autres.  Un malheur les attend.  Il ne faut donc pas s’étonner de voir ces mêmes personnes tenter d’apporter des altérations de toutes sortes aux textes sacrés du Seigneur, puisqu’ils ont fait de même avec d’autres ouvrages qui ne sont même pas comparables. »

Le Coran confirme cette réalité lorsqu’il dit :

« Malheur, donc, à ceux qui, de leurs propres mains, écrivent un livre et disent : « Ceci vient de Dieu » pour en tirer un prix misérable.  Malheur à eux pour ce que leurs mains ont écrit et malheur à eux pour le profit qu’ils en tirent! » (Coran 2:79)

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